samedi 30 décembre 2017

Quebecor bon dernier

Je n'ai pas beaucoup écrit ces dernières années.  En fait, la fréquence de mes chroniques sur le sujet du retour des Nordiques est proportionnelle à mon optimiste quant à la conclusion heureuse de ce dossier.  Et malheureusement, cette chronique ne rehaussera pas votre optimiste et ne devrait malheureusement pas être suivie par d'autres chroniques à court terme car mon optimiste a diminué d'un autre iota.
Quebecor a bel et bien participé au processus de vente des Hurricanes de la Caroline.  Comme plusieurs autres groupes d'ailleurs. De tous les groupes intéressés par l'achat des Hurricanes, dans le but ou non de conserver l'équipe en Caroline, Quebecor a fait l'offre la plus...basse. 
Si, dans le processus de vente d'une équipe aussi moribonde que celle de la Caroline, Quebecor ne fait pas partie des finalistes et termine en fait bon dernier, il m'est difficile de croire que Quebecor pourra participer sérieusement à un processus d'expansion.  Il m'est en fait même difficile de croire qu'il y a participé sérieusement la dernière fois.  Et ne me sortez pas l'argument du 10M$ SVP.
Je suis très déçu.
J'espère ré-écrire bientôt...

mercredi 7 décembre 2016

LNH : La fin des mises en échec?

La mise en échec qu'a donnée Taylor Hall à Philip Larsen hier  (6 décembre 2016) m'a inspiré cette chronique.  Ça fait quelques années déjà qu'un ami et moi affirmons que le hockey pourrait facilement se passer de la mise en échec et demeuré le sport tout aussi excitant qu'il est. Vous en doutez?

Qu'ont en commun Connor McDavid, Austin Matthews, Johnny Gaudreau?

Si vous avez répondu que ce sont les jeunes superstars d'aujourd'hui et de demain, vous avez absolument raison!

Si vous avez répondu qu'ils donne moins d'une mise en échec par trois parties, vous avez également raison!  En fait, en date du 7 décembre 2016, McDavid est le plus rude des trois cette saison avec une mise en échec par 3,45 matchs. Gaudreau et Matthews utilisent cette tactique encore moins souvent avec une mise en échec par 6,25 matchs et par 7,7 matchs,  respectivement.  Malgré que ces joueurs n'utilisent pas à outrance cette tactique devant permettre de récupérer la rondelle, ce sont des joueurs qui, lorsqu'ils sont sur la glace, sont très bien capables de récupérer la rondelle et la conserver très longtemps. Ils sont considérés permis les joueurs les plus excitants de la LNH.

Les plus réticents diront que McDAvid, Matthews et Gaudreau sont des attaquants et que la mise en échec est moins utiles pour eux que pour les défenseurs. Marc-Édouard Vlasic (1 / 3,57 matchs) et Duncan Keith (1 / 2,5 matchs) sont deux membres de l'équipe canadienne, deux défenseurs complets, deux des meilleurs de leur profession. Et pourtant, malgré qu'ils soient excellents dans presque chacun des matchs auxquels ils participent, ils n'utilisent pas la mise en échec à chaque partie. En fait, plus souvent qu'autrement, ils ne l'utilisent pas du tout.

Avec les connaissances qui s'accumulent quant aux répercussions négatives des commotions cérébrales vient une responsabilité encore plus grande d'agir. Depuis quelques années, la LNH est de plus en plus sévère sur les coups à la tête.  Par contre, malgré la gravité des blessures subies par Larsen et la frousses évidentes qu'ont ressenties ses coéquipiers, on se questionne à savoir si la mise en échec donnée par Taylor Hall était légale ou non.  Si la LNH a vraiment à coeur la sécurité des joueurs comme elle le prétend et comme elle semble le démontrer depuis quelques années et avant qu'une mise en échec légale ne devienne létale, il faut que la LNH se penche sérieusement sur la possibilité d'interdire carrément les mises en échec. Avec la rapidité sans cesse grandissante du jeu et pour la sécurité des joueurs, je suis en fait convaincu que la LNH en viendra à cette conclusion dans un horizon de 10-20 ans et que la mise en échec ira rejoindre le saut de barils et autres artéfacts du passé sportif...

https://www.sportingcharts.com/nhl/stats/player-hits-statistics/2016/

mardi 4 juin 2013

L'heure du verdict approche

Aujourd'hui est une journée importante.  En avril dernier, Glendale a engagé la firme Beacon Sports Capital Partners LLC (Beacon) pour l'aider à émettre un appel d'offres pour la gestion de l'aréna public Jobing.com. Cet appel d'offres se terminait vendredi dernier, 31 mai. Depuis, les soumissions ont été revues par Beacon Sports afin de déterminer quels soumissionnaires se qualifiaient pour analyse plus profonde de la soumission. C'est cet après-midi que la firme devrait présenter la liste des soumissionnaires qualifiés aux conseillers de Glendale en session close.  Inutile de dire que l'avenir des Coyotes à Phoenix (Glendale) est intimement lié au choix final du gestionnaire. Au moment d'écrire ce blogue, j'apprends que 4 soumissionnaires se sont qualifiés pour analyse plus profonde de la soumission.  

La ville de Glendale a adopté un budget qui sera effectif à compter du 1er juillet prochain et dans celui-ci, la Ville prévoit un montant de 6M$/année en frais de gestion de leur aréna. 

Deux questions se posent: Le groupe RSE (Renaissance Sports & Entertainment) a-t-il soumissionné? D'autres soumissionnaires l'ont-ils fait au prix ou inférieur au prix prévu par Glendale?

Selon Mike Sunnucks, journaliste de Glendale qui suit de près le dossier des Coyotes, le groupe RSE ferait partie de la liste des soumissionnaires.  Si tel est le cas, je m'interroge sur la légitimité de leur rencontre de la semaine dernière auprès des décideurs. Le fait que la firme Beacon était impliquée dans le processus permettait peut-être au groupe RSE et à la LNH de rencontrer le maire et les conseillers.  Peu importe, à quel prix RSE a-t-il soumissionné?

En prenant pour acquis que RSE a soumissionné, il est certain qu'ils l'ont fait à un prix beaucoup plus élevé que les 6M$ prévus par Glendale.  Dans un récent article de Forbes sur la vente des Coyotes au groupe RSE, on apprenait que le prix de vente était de 170M$ et que RSE disposait de 250M$ pour l'achat qui sont répartis ainsi:

  • 45M$ (18%) en équité du groupe RSE 
  • 120M$ (48%)provenant d'une firme d'investissement (Fortress Investment Group)
  • 85M$ (34%) d'un prêt de la LNH
TOTAL: 250M$ 

On apprend également que le groupe RSE pourrait compter sur le montant maximum prévu par le partage des revenus et que le groupe RSE disposait d'une trève de 5 ans avant de devoir commencer à rembourser la LNH.

Toujours selon l'article de Forbes, le prêt de 120M$ provenant de Fortress Investment Group (FIG) serait remboursé par les frais de gestion payés par Glendale.  Joyce Clarke, ancienne conseillère de Glendale battue par Samuel Chavira, nous laisse entendre que le prêt serait un prêt de 9% d'intérêt.  Après tout, c'est une firme d'investissement! 

On ne sait pas si ce prêt est à intérêts cumulés ou non.  Prenons le cas plus "optimistes" où les intérêts ne seraient pas cumulés.  Le groupe d'investissement FIG recevrait donc que les intérêts jusqu'à la fin du terme où le Capital lui serait alors entièrement remboursé.  Dans ce cas-ci, sur 120M$, c'est 10,8M$ par année que RSE doit aller soutirer de la Ville de Glendale.  Sur 5 ans, c'est 24M$ de plus que ce qui est prévu au budget de la Ville.  Dans des conditions économiques difficiles pour Glendale...

Qu'arrivera-t-il au bout de 5 ans?

La période de non remboursement du prêt de la LNH est de 5 ans.  Il est possible que le terme du prêt de FIG soit également de 5 ans.  Si tel est le cas, l'entente avec Glendale devrait également prévoir une clause de sortie après 5 ans. Voilà là un deuxième obstacle important pour le groupe RSE qui tente d'obtenir une entente avec Glendale.  

Et si après 5 ans - comme après les 17 premières d'ailleurs - l'équipe ne réussissait pas à faire ses frais, une décision devrait être prise. L'idée est sans doute que l'équipe serait vendue à plus de 250M$ et chacun reprendrait ses billes...sauf Glendale!  Le groupe FIG aurait fait du 9% (54M$) pendant 5 ans, la LNH aurait tout essayé et ne perdrait que les intérêts sur 85M$ et le groupe RSE n'aurait rien perdu.  Avec de la chance et l'aide de la LNH via le partage des revenus, RSE aurait peut-être perdu un peu moins que les 80M$ de surplus en 5 ans et ainsi réussi à faire quelques millions de dollars. Et encore davantage si le prix de vente est supérieur à 250M$.

Est-ce que des conseillers municipaux élus sur la promesse de redresser les finances publiques, particulièrement celles entourant les Coyotes, se laisseront tenter?  

Et pourquoi la LNH, habituellement si discrète dans ses négociations, a-t-elle laisser couler dans Forbes les détails de l'offre d'achat de RSE dans laquelle on apprend qu'elle finance à la hauteur de 85M$ sans intérêt sur 5 ans et avec un partage des revenus généreux l'achat des Coyotes et qu'il ne reste finalement plus que l'apport de Glendale pour conclure positivement toute cette saga?  Personne ne se leurre en pensant que c'est pour montrer leur bonne foi et pour mettre de la pression sur les élus de Glendale.

Alors qu'une analyse des soumissions est prévue lundi prochain, Craig Morgan, journaliste de Fox Arizona, rapporte qu'Anthony LeBlanc du groupe RSE rencontrera demain le directeur de la ville de Glendale, Dick Bowers.  Le groupe RSE, sans doute pressé par le temps, veut sans aucun doute mesurer les chances réelles de son groupe d'obtenir la gestion du Jobing.com Arena. De toute évidence, la LNH/RSE doivent prendre des décisions plus rapidement que ce qui est dicté par l'agenda de Glendale...

L'heure du verdict approche!


vendredi 31 mai 2013

Go West!

Je l'avoue, j'ai sous-estimé Seattle! J'ai sous-estimé Seattle en raison de son aréna de basketball non propice au retour rapide du hockey. J'ai sous-estimé Seattle en me disant que le hockey serait le 3ième - ou 4ième si le Basketball devait arriver - sport professionnel de la ville.  Mais c'est justement un problème pour la LNH!  La ville de Seattle est représentée au football et au baseball.  Et elle pourrait l'être bientôt via une expansion au basketball.  Et la ville de Phoenix est représentée dans les 3 autres sports majeurs.

Il est clair que la LNH veut être reconnu comme un sport majeur.  Et quand on regarde la carte des villes représentées, la LNH a plus l'air de la ligue Northern ou de la Ligue Northeast qu'une ligne Nationale!

Si la LNH veut être perçue comme une ligue "Nationale" et une ligue "Majeure", elle doit comprendre des villes comme Phoenix et Seattle à l'intérieur de ses rangs.  Je deviens de plus en plus convaincu que, lorsque la LNH a établi ses objectifs d'avenir il y a quelques années, elle a remarqué qu'elle avait des trous dans l'Ouest, qu'il y avait un gros déséquilibre dans la disposition de ses équipes.  Ce déséquilibre devait être corrigé pour devenir Majeure et Nationale.





Il y a deux ans, en transférant Atlanta vers Winnipeg, ce n'était pas le déménagement idéal aux yeux de la Ligue mais au moins, ça répondait à un besoin d'aller vers l'Ouest.

Par contre, déménager Phoenix, ce serait un dur coup pour la Ligue dans l'optique de devenir Nationale et Majeure. La déménager vers Seattle serait un moindre mal.  Mais la déménager vers Québec, ça fait doublement mal!  Non seulement on enlève à la LNH une ville représentée par les 3 autres sports majeurs mais on la transfère dans le Nord-Est du continent, point cardinal déjà fort bien garni en terme d'équipes de la LNH.  Ce n'est certainement pas en lien avec les objectifs de la LNH!

Et ce n'est pas parce que bettman a quelque chose contre Québec! Je suis convaincu au contraire qu'il apprécie Québec et qu'il respecte cette ville comme un marché potentiellement lucratif pour la LNH. Mais pas pour recevoir Phoenix.  Bettman l'a répété a plus d'une reprise:"Dans les bonnes conditions, Québec serait un excellent marché!"

Pour Gary, remplacer Phoenix par Québec, ce n'est pas ce qu'il considère être "les bonnes conditions".  Déménager Columbus, la Floride/Tampa Bay ou à la limite New Jersey pourrait être une "bonne condition" pour revoir Québec dans la LNH.  L'Expansion pourrait aussi être considéré "une bonne condition".  Mais pas Phoenix!

Mais ça ne veut pas dire que ça n'arrivera pas quand même.  Le refus de la NBA de transférer les Kings de Sacramento vers Seattle empêche la LNH de transférer immédiatement les Coyotes vers Seattle (même si ce serait un aréna atroce) et/ou freine la ligue Nationale de vouloir poursuivre la tutelle à Phoenix.

On aura peut-être nos Nordiques cet automne mais ce ne sera pas dans "les conditions idéales" pour Bettman.  Et ce n'est pas parce que Bettman ne considère pas le marché de Québec comme idéal pour le hockey.

À suivre...

mercredi 29 mai 2013

Deal or No Deal

Voilà plusieurs mois que je n'ai pas écrit sur le dossier des Coyotes.  Je n'ai pas écrit car je n'avais rien de nouveau à dire sur cette saga qui tourne en rond depuis plusieurs moi.  Je n'ai pas non plus écrit quand le groupe Renaissance Sports Entertainment (RSE) mené par Grosbee et Leblanc négociait avec la LNH car j'avais déjà tout dit à ce sujet: "Personne n'achètera les Coyotes pour les opérer à Glendale sans une aide majeure de la Ville et sans une clause de sortie."

Aujourd'hui, la LNH et RSE se sont présentés à Glendale pour rencontrer, par petits groupes, le maire et les conseillers de la Ville. Cette rencontre a en inquiété plus d'un au Québec et fait conclure que l'avenir des Coyotes à Glendale était assuré, que l'espoir de ravoir nos Nordiques cet automne était pratiquement anéanti.

Il s'agit pourtant d'une étape obligée avant l'annonce d'un transfert!  Peu importe le nom des villes impliquées.  On ne déménage pas une concession sans qu'il y ait ce genre de rencontre de la dernière chance.

Voyons les faits:

  • La LNH ne veut rien savoir de demeurer propriétaire des Coyotes et de les opérer une année de plus.  La non venue de Seattle dans la NBA et, subséquemment, la non construction d'un amphithéâtre dans cette ville ne fait que confirmer cette position de la LNH.
  • Le nouveau maire et les nouveaux conseillers de Glendale se sont faits élire avec la promesse de ne pas imiter l'ancien conseil de Ville en ce qui a trait à leur position dans le dossier Coyotes.
  • La Ville de Glendale a d'ailleurs lancé un appel d'offres pour la gestion du Jobing.com Arena, demande des gestionnaires d'expérience et prévoit payer 6M$/année pour la gestion. Cet appel d'offres se termine le 31 mai et déjà plusieurs offres seraient sur la table.
  • La LNH n'a pas renouvelé l'AMULA (Arena Management, Use and Lease Agreement) avec Glendale qui se terminait le 24 mai dernier.  Pourtant, depuis quelques années, on nous faisait rapidement savoir quand la LNH et Glendale prolongeaient, parfois de mois en mois, cette entente de gestion.
La LNH ne peut donc que difficilement espérer garder les Coyotes sous tutelle car après le 31 mai, advenant qu'elle souhaite - encore - opérer les Coyotes à Glendale, la LNH deviendrait un locataire à un gestionnaire qui lui chargerait sans doute des frais d'utilisation.

La LNH et le groupe RSE se présentaient à Glendale aujourd'hui dans l'espoir de canceller l'appel d'offres devant se terminer vendredi et avec l'espoir que la Ville et RSE pourraient en venir à une entente permettant la survie des Coyotes.  Bien sûr qu'une telle entente aurait dû être confirmé par un vote à être tenu plus tard.  Sans confirmer une telle entente sur le coup, la LNH cherchait une manifestation rassurante de l'intention de voter favorablement. 

À vous de voir s'il y a eu manifestation rassurante pour la LNH.  Voici une citation du maire Jerry Weiers rapportée sur twitter par le journaliste Paul Giblin de l'Arizona Republic: "It's a step in the right direction. Is it a step enough? I don't know."

Plus tard, la Ville a émis ce communiqué officiel: "The City Council will not be making a decision regarding the Coyotes until all pertinent information has been collected and reviewed and all the available options have been thoroughly studied. This includes several bids the city is expected to receive this Friday (May 31) from qualified venue managers interested in operating the city owned Jobing.com Arena. Glendale is committed to moving forward on a plan that is in the best interests of our city and our citizens."
(Le conseil de Ville ne prendra pas de décision sur les Coyotes avant d'avoir obtenu toutes les informations pertinentes et avant d'avoir étudié et analysé toutes les options possibles.  Ceci inclus les offres multiples que nous nous attendons à recevoir d'ici vendredi (31 mai) de la part de gestionnaires qualifiés et intéressés à opérer le Jobing.com Arena.  La Ville de Glendale est décidée à aller de l'avant avec un plan qui est dans les meilleurs intérêts de la Ville et de ses citoyens.)

Pour être poli, ce n'est pas ce que j'appelle une manifestation rassurante pour la LNH... 

Et du côté de la LNH, on est à court de temps et d'options et le communiqué officiel émis par l'entremise de Bill Daly le rappelle:  "We had a number of constructive meetings today with the Mayor, various members of the City Council and the acting City Manager. Everyone involved in today's discussions shares the desire and ultimate objective of transitioning the ownership of the Coyotes and safeguarding the franchise's long-term future in Glendale. We expect that representatives from the Renaissance group will begin meeting with the City to see if a mutually agreeable lease arrangement can be forged expeditiously. We will have no further comment pending completion of that process."
(Nous avons eu des rencontres constructives aujourd'hui avec le maire et les différents membres du Conseil de Ville et le Directeur-Général. Tous les intervenants partageaient le même désir et le même objectif ultime de permettre la transition de propriété des Coyotes permettant la survie à long terme de la concession à Glendale.  Nous nous attendons à ce que les représentant de RSE enclenchent
 des rencontres avec la Ville pour voir si un accord mutuel de gestion peut être conclu rapidement. Nous n'émettrons aucun autre commentaire.)

Quand le communiqué de la LNH parle d'un accord qui doit être conclu, il ne dit pas "in the coming weeks". Il utilise le mot "expeditiously".  Il ne s'écroulera donc pas encore plusieurs semaines avant la conclusion de ce dossier.  Celui-ci doit se conclure de façon expéditive... 

Cette journée de rencontres en était une de la dernière chance au cours de laquelle la LNH et RSE mettaient cartes sur table en demandant à Glendale: Deal or no deal? Si la décision doit être rendue rapidement.  Si la LNH et RSE ne convainquent pas Glendale d'abandonner l'appel d'offres et que la Ville se rend au bout du processus, la LNH devra conclure que la réponse est "No deal".  

Le hockey serait alors impossible à opérer à Glendale.  La LNH de le veut pas en tant que propriétaire et depuis le 24 mai, elle ne le peut pas non plus.  

Si la LNH se permet d'aller aussi loin dans le calendrier 2013 avant de prendre une décision sur l'avenir des Coyotes, c'est sans doute que son plan B est déjà bien établi.  Et ce plan B aussi doit avoir une date limite pour pouvoir opérer en 2013-14.  

Vendredi?

vendredi 1 février 2013

Le dernier clou dans le cercueil

Une étape importante vient d'être franchie hier.  En effet, pour la première fois depuis les trois dernières années de cette saga, l'éventuel acheteur ne peut compter sur le support de la Ville de Glendale. Précédemment, Glendale avait tenté de bafouer la "Gift Clause" avec Matt Hulsizer.  Avec Jamison, la Ville avait contourné cet obstacle en lui allouant de généreux frais de gestion. Mais depuis hier, la volonté politique à Glendale a disparu avec la fin de l'échéance!

L'incapacité de Greg Jamison de compléter son financement à temps et l'impossibilité pour son groupe de profiter de la généreuse offre de plus de 300M$ de la Ville de Glendale pour gérer le Jobing.com arena marque donc la fin de l'implication financière de la Ville dans la sauvegarde des Coyotes. En fait, cette étape représente fort probablement le dernier clou dans le cercueil des Coyotes.  Le nouveau maire de Glendale, Jerry Weiers, affiché clairement en défaveur de cette entente signée par le précédent conseil de ville, a confirmé qu'il n'accorderait pas de temps supplémentaire au groupe Jamison. Un point de non retour a donc été franchi hier.  Un point de non retour en 2013-2014 des Coyotes à Glendale...? Ça pourrait se confirmer dans les mois à venir.

Scénarios possibles:

Déjà hier on parlait d'un ou deux autres groupes.  Je n'y crois pas! D'abord car ce groupe se serait manifesté depuis bien plus longtemps puis, deuxièmement, parce que si ce groupe existait réellement, il se serait lié à Jamison sachant que ce dernier profitait d'une entente mirobolante de plus de 300M$ avec la Ville de Glendale et que celle-ci ne reviendrait pas sur la table une fois le 31 janvier 2013 passé.

Jamison parle maintenant de négocier une nouvelle entente. Mais pourquoi celle-ci ne lui a pas permis de trouver des investisseurs?  De toute évidence, l'engagement pour 20 ans aura été perçu comme plus négatif que les 300M$ reçus durant cette période.  Si Jamison veut une nouvelle entente susceptible d'intéresser de potentiels investisseurs, il devra convaincre le nouveau maire de Glendale de lui accorder une offre de gestion, sans doute moins généreuse, mais assortie d'une clause échappatoire.  Ça ne risque pas d'arriver! D'autant plus que les frais de gestion qui seront demandés par Jamison pour les premières années risquent d'être tout aussi élevés que ceux de l'entente qui est devenue caduque aujourd'hui. Je me répète mais ça ne risque pas d'arriver!

Il reste donc deux options: La LNH demeure propriétaire ou elle s'en départie.

On entend aussi dire que Seattle serait favorisée pour accueillir les Coyotes et que les villes de Markham et Québec entreraient dans la Ligue via une expansion. Tout ça sous prétexte que Québec et Markham ont plus les moyens de payer pour une équipe d'expansion que Seattle.  Je ne crois pas à cette théorie.  D'abord parce que Seattle n'est pas du tout prête à recevoir une concession et aussi parce que, puisque la LNH est détentrice des Coyotes, elle peut donc négocier le prix de vente presque au même titre qu'elle peut le faire avec une équipe d'expansion. Que ce soit via une relocalisation ou une expansion, je crois que la LNH obtiendra du groupe Quebecor le prix qu'elle désire.  Et s'il y a de quoi, ce montant est peut-être déjà convenu depuis longtemps.

Il y a plus d'un an, je me souviens que Marcel Aubut avait parlé d'un retour pour l'automne de 2013.  Je ne comprenais alors pas ce qui pouvait être différent entre 2012 et 2013. Je me disais que si une solution (Jamison) était trouvée pour que les Coyotes évoluent à Glendale cette saison-ci (2012-13), elle serait tout aussi bonne en 2013-2014. Après tout, on parlait d'une entente de 20 ans...! J'avais oublié le possible et éventuel lock-out et l'espoir que cette nouvelle entente négociée puisse peut-être sauver les Coyotes. C'est pour ça que la LNH a repoussé au maximum les dates buttoirs. Ce ne fut pas le cas et la nouvelle convention est signée pour les 10 prochaines années. La LNH ne devrait donc pas attendre la prochaine négociation de la CBA pour espérer sauver les Coyotes... Mais à titre d'avocat de la LNH, Me Aubut connaissait sans doute cette variable. Sa prévision de 2013 prend maintenant tout son sens. 

À l'image de ce qui est arrivé à Atlanta, la LNH niera toutes les rumeurs de relocalisation.  Jusqu'à ce que ce soit confirmé quelque part au mois de mai.  

En attendant, j'aime le silence de Pierre-Karl Péladeau...!  Je vais traduire son silence par une phrase qu'il a utilisée à quelques reprises: "Vive les Nordiques!"


mardi 28 août 2012

Pourquoi la LNH s'obstine tant que ça avec les Coyotes?

Pour ma santé mentale, j'ai pris une pause du suivi quotidien que je faisais depuis plusieurs mois sur la saga des Coyotes de Phoenix et à laquelle était intimement lié le retour, à court terme, des Nordiques dans la LNH. Le lancement de Zone Nordiques 2 m'incite à recommencer à suivre ce dossier. Si certains se moquent de ceux qui ont espéré un retour hâtif et traitent de rêveurs ceux qui y ont cru, plusieurs indices laissent à penser que c'était une possibilité bien réelle que les Nordiques effectuent un retour cet automne. De là, la question que je me suis faite le plus poser par mes amis et ma parenté bien au fait de ma passion par rapport à ce sujet: "Pourquoi la LNH s'obstine tant que ça avec les Coyotes?"

Bien honnêtement, jamais je n'aurais cru que le mois d'août puisse s'achever sans que rien n'ait changé concernant ce dossier. Plusieurs déclarations de la LNH laissaient clairement entendre que la Ligue ne demeurerait pas propriétaire indéfiniment. Mais alors, pourquoi donc rien n'a changé? D'autant plus que les dernières nouvelles concernant le tant espéré accord entre Jamison/Glendale/NHL ne semblent pas très positives!

Trois raisons majeures expliquent selon moi ce statu quo interminable.

D'abord, il existe de sérieux points d'interrogations quant à l'avenir de plusieurs équipes et les solutions possibles, elles, sont en nombre insuffisant pour l'instant. À court terme, on peut penser aux Devils du New-Jersey et aux Islanders de New-York comme équipes vivant une situation précaire. Dans le premier cas, le propriétaire Vanderbeek doit s'entendre avec ses créanciers pour rembourser une dette de 80M$. Selon les dernières nouvelles, il était sur le point d'obtenir un délai supplémentaire de deux ans pour se refinancer ou alors, pour vendre l'équipe. Le problème est donc repoussé mais est loin d'être réglé. Pour ce qui est des Islanders, le propriétaire a déclaré à plus d'une reprise que les Islanders ne joueraient plus dans le Nassau Coliseum une fois le bail complété, ce qui sera fait au terme de la saison 2014-2015. Et selon les résultats d'un référendum tenu l'été dernier, il est peu probable que M.Charles Wang, propriétaire des Islanders, puisse compter sur du financement public pour son amphithéâtre.

Ce qui m'amène à mon deuxième point pouvant expliquer la position de la LNH dans la saga des Coyotes: La volonté politique. Car contrairement à la situation des Islanders, la Ville de Glendale est prête à s'investir à la hauteur de 424M$ (Frais de gestion de 324M$/20ans plus stationnement). Selon une nouvelle sortie aujourd'hui, il semble que la ville de Glendale aimerait revoir cette entente. Peu importe ce à quoi ressemblera le montant final consenti par la Ville de Glendale, il s'agit d'une décision économique pour le moins douteuse. Pour la LNH par contre, il devient difficile de tourner le dos à une ville prête à se saigner à ce point pour du hockey. Car du côté de la LNH, quand vous entrevoyez plusieurs situations critiques (Phoenix, New-Jersey, Islanders), que trop peu d'avenues existent pour toutes les solutionner, qu'une telle volonté politique existe dans un des cas problématiques, alors vous donnez toutes les chances à cette situation de pouvoir se régler d'elle-même. C'est ce que fait la LNH. Car la volonté politique est importante pour la LNH! Elle est à la base de ce qui permet aujourd'hui à la Ville de Québec d'espérer un retour prochain et l'absence de celle-ci en 1995 explique le malheureux départ des Nordiques vers Denver. À ne pas en douter, sans cette volonté politique, les Coyotes seraient partie depuis belle lurette déjà. Mais Glendale était prête à investir des millions l'an dernier avec Hulsizer et elle a continué cette année avec Jamison. Est-ce que ça aboutira à quelque chose au final? Possible que non! Mais ça explique le statu quo actuel.

Une troisième partie de réponse sur l'entêtement de Bettman par rapport à Phoenix se trouve sans doute aussi dans la négociation actuelle de la convention collective. J'ai longtemps cru que l'AJLNH et la LNH, maintenant des partenaires dans la convention actuelle, ne pouvaient s'offrir le luxe d'un 2ème conflit de travail en 8 ans, un 3ème en 17 ans. Au coeur des négociations, le partage des revenus. Dans la convention actuelle, les joueurs reçoivent entre 54 et 57% des revenus selon le montant total de ceux-ci. Les propriétaires aimeraient ramener ce pourcentage en-deça de 50%. Si l'AJLNH devait accepter de diminuer à 50% leur part du partage des revenus, elle voudra sans doute s'assurer que ceux-ci seront maximiser. Une façon de maximiser ces revenus pourrait passer par le déménagement des Coyotes. Il est donc fort possible que la LNH ait voulu garder cette carte disponible dans son jeu des négociations. Avec les Coyotes toujours à Phoenix et personne pour les acheter, la LNH peut également menacer de dissoudre l'équipe et la vingtaine d'emplois qui y est rattaché. Dans un sens ou dans l'autre et dans le contexte actuel de négociations avec l'AJLNH, la LNH ne perd rien avec le statu quo.

Je suis maintenant convaincu qu'il y aura arrêt de travail dans la LNH. Et pour être honnête, je suis même rendu à le souhaiter car les effets d'un conflit risque fort de sonner le glas de quelques concessions en difficulté, dont les Coyotes. Déjà que la percée en finale d'Association l'an dernier n'a pas eu un effet "boum" au guichet, un conflit de quelques mois pourrait réellement mettre un terme au espoir de sauvegarde des Coyotes.

En terminant, mardi, c'est jour de vote. J'ai boudé le PLQ lors des trois dernières élections provinciales mais forcé d'admettre qu'aucun parti n'en a fait autant que le PLQ pour la région de Québec. De manière plus spécifique, Sam Hamad, comté de Louis-Hébert, a été un excellent député et ardent défenseur du projet d'amphithéâtre. On ne peut certainement pas en dire autant de Éric Caire de la CAQ dans La Peltrie... C'est donc sans gêne que je vous annonce que le mardi 4 septembre, il me fera grand plaisir de voter pour Sam Hamad du PLQ dans Louis-Hébert.




dimanche 8 juillet 2012

Advienne que pourra

"Advienne que pourra". C'est probablement ce que doit se dire Pierre-Karl Péladeau. Car selon la définition de ce proverbe francais, il faut agir selon notre conscience et faire le maximum mais l'accomplissement des choses n'en demeure pas moins en partie indépendant de notre volonté. Et nul doute que Péladeau a tout fait ce qu'il avait à faire pour obtenir une concession dans la LNH. Et il l'a bien fait. Il a présenté son plan à la LNH, il a obtenu le contrat de gestion du nouvel amphithéâtre à être construit, il a lancé un réseau de télévision sportive prêt à diffuser les matchs de son équipe, il a l'argent disponible pour acheter une équipe de la LNH, etc. Pour la suite des choses, il est à la merci des décisions de la Ligue.

Personnellement, je m'étonne que le 9 juillet 2012, je sois en train d'écrire sur le sujet du retour possible du hockey pour l'automne 2012. Pour être honnête, j'envisageais voir la LNH annoncer la fin des Coyotes à la mi-mars, soit alors qu'il reste 5 matchs à domicile pour les Coyotes. Je croyais que la LNH allait vouloir profiter de l'effet "dernière chance" pour attirer des curieux ou s'assurer de la présence des quelques fans. Plus tard, j'ai cru que l'annonce serait faite avant le début des séries, soit vers le 10-11 avril. Je croyais par contre que les Coyotes rateraient ces séries. Puis, dans mon dernier billet, je disais que ma date limite personnelle était le 1er juillet. C'était avant que la LNH rallonge de 30 jours l'entente qu'elle détenait avec la Ville de Glendale et qui devait se terminer le 27 juin.

À l'instar de la LNH, j'ai donc moi-même repoussé à quelques reprises ma date limite pour cesser d'y croire. Et je le fais encore une fois. Mais pour la dernière fois...! Dans un sens ou dans l'autre, une décision devrait être prise cette semaine.


GROS LUNDI

Greg Jamison n'a pas réussi à convaincre qui que ce soit qu'il avait accumulé les fonds nécessaires pour acheter l'équipe. Personnellement, la situation actuelle ne me surprend pas du tout puisqu'au mois d'août dernier, il y a presque un an, j'écrivais que Jamison ne réussirait pas à acheter l'équipe. D'ailleurs, selon NBC, la LNH aurait donné jusqu'à aujourd'hui lundi à Jamison pour démontrer qu'il avait complété son financement.

C'est aussi ce lundi 9 juillet que Doan avait identifié comme date limite à partir de laquelle il considèrerait des offres provenant d'autres organisations que celle des Coyotes. Joueur ayant toujours évolué pour cette même organisation (Jets/Coyotes), Doan souhaite terminer sa carrière à Phoenix mais veut être rassuré quant à l'avenir de l'organisation du désert. Or, il semble que Doan n'est pas été rassuré puisqu'il n'a toujours pas signé avec l'équipe.

C'est aussi ce lundi 9 juillet que les citoyens, à l'origine de la pétition s'opposant à l'entente, doivent dévoiler la liste des signatures recueillies. Si ce nombre est suffisamment élevé pour forcer la tenue d'un référendum, celui-ci aura lieu en novembre. Les instigateurs de la pétition remettent par ailleurs en considération cette date du 9 juillet et prétendent avoir plutôt jusqu'au 16 pour ce faire. C'est un dossier à suivre.

Parallèlement à cette pétition, une autre pétition circulait à Glendale dans laquelle les citoyens étaient invités à exprimer leur désaccord sur la hausse de la taxe de vente de 0,7%. Cette pétition a été déposée avec un nombre de signatures suffisamment élevé pour forcer la tenue d'un référendum en novembre. Ce référendum met en danger l'entente signée avec Jamison puisque cette hausse devait permettre à la Ville de Glendale d'engranger 23M$/année, argent qui doit servir à payer les frais de gestion de 20M$ pour la 1ère année de l'entente avec Jamison. Sans cette entrée d'argent, le Directeur-Général de la Ville a mentionné que la Ville pourrait ne pas disposer de fonds suffisants pour respecter l'entente.

Pour faire un résumé du merdier dans lequel se retrouve Glendale, la Ville fait face à une menace de deux référendums susceptibles d'anéantir l'entente. La tenue de l'un est déjà confirmée alors que la tenue du deuxième reste à l'être. Avec ces deux épées de Damoclès pendant au-dessus de l'entente, celle-ci pourrait ne pas pouvoir être confirmée avant novembre.

Un premier gros problème survient: Au début de la saison 2012-2013, la LNH devrait donc demeurer propriétaire de l'équipe en attendant de voir si Jamison et Glendale seront en mesure de conclure leur entente. Ce risque, la LNH devrait le courir sans compter sur les subventions de 25M$ venant de Glendale et sur lesquelles la LNH a pu compter depuis deux ans. Mais la LNH a renouvelé son entente avec Glendale pour 30 jours, soit jusqu'au 27 juillet. Elle ne l'a pas fait pour 6 ou 12 mois! J'imagine que cela en dit long sur les intentions de la LNH de demeurer propriétaire des Coyotes...

Puis, si malgré toutes ces embûches, cette entente devait être concrétisée et entrée en vigueur, l'Institut Goldwater (GWI) a annoncé qu'il contesterait cette entente pour non respect de la Gift Clause*. Avant de se lancer inutilement dans les dépenses judiciaires, GWI attend de voir si cette entente entrera réellement en vigueur ou si l'action des citoyens sera suffisante pour éviter à GWI d'intervenir dans le dossier.

Du côté de Québec, la Ville n'a toujours pas utilisé sa clause de sortie lui permettant de se sortir des appels d'offres qu'elle a lancés pour la réfection du colisée actuel. Ces réfections ont pour objectif de mettre le colisée à niveau et respecter les standards de la LNH. C'est clairement un indice que du côté de Québec et de Quebecor, on n'a pas lancé la serviette pour la saison 2012-2013! Mais là aussi, le temps presse si on veut pouvoir effectué ces travaux à temps. Le maire Labeaume avait parlé de la mi-juillet comme date limite où la Ville devrait prendre une décision à savoir si on doit foncer ou non avec ces travaux. Nous y serons à la fin de la semaine.

Encore le 9 juillet, plusieurs questions demeurent en suspend à commencer à savoir qu'arrivera-t-il des Coyotes et où évolueront-ils? Jamison trouvera-t-il de l'argent? L'entente avec Glendale et l'achat des Coyotes à la LNH pourront-ils être conclus sans embuche? La LNH décidera-t-elle d'aller jusqu'au bout du processus, quitte à demeurer propriétaire encore une année à Glendale? La LNH décidera-t-elle de carrément dissoudre l'équipe des Coyotes pour ainsi conserver Québec comme élément de négociation pour la convention collective (CBA) avec la NHLPA? Y aura-t-il transfert des Coyotes vers Québec?

La seule réponse qui me vient en tête est la suivante: Advienne que pourra!

*Les avocats de la Ville et ceux du Goldwater Institute ne s'entendent pas non plus sur le respect ou non de ce contrat par rapport à la Gift Clause. Selon les avocats de la Ville, pour déterminer si l'entente respecte ou non la Gift Clause, il faut faire le calcul suivant: A vs B+C. Pour faire leurs calculs, les avocats de Glendale ont utilisé les résultats de l'étude Pollack. :

A= Ce que la Ville paie selon l'entente (300M$ en frais de gestion + 24M$ en frais de rénovation) =324M$ sur 20 ans. Puisque le 15M$ que la Ville pourrait donner en frais de gestion de l'aréna (AMF) en 2025 n'a pas la même valeur qu'un 15M$ qu'elle pourrait donner en 2016, ce chiffre est ramené en valeur présente. Le 324M$ sur 20ans devient donc 204M$ en valeur présente. Le reste des chiffres que je donnerai pour représenter B et C est également remis en valeur présente.

B= Ce que la Ville percevra en frais de location, en surcharge sur les billets, en droit de nomination (naming rights) = 45M$.

C= Ce que la Ville perdra si l'équipe quitte selon divers scénarios = 177M$. Dans l'étude, ils ont pris le scénario actuel, soit 41 parties locales et 30 événements et estimé à 50, le nombre d'événements qui s'y tiendrait si les Coyotes n'y étaient plus.

Au final, selon les avocats de la Ville, ce que la Ville paie (204M$) est inférieur au total de ce qu'elle reçoit et sauve (45M$ + 177M$ = 222M$) La Ville y gagne donc 18M$ avec cette entente et respecte donc la Gift Clause.

Deux points seront soulevés par le GWI concernant ce que la Ville doit payer en AMF (point A):

D'abord, le GWI a déjà mentionné qu'il considèrerait comme une subvention, tout montant excédant 10M$/année en AMF. Dans l'entente actuel, c'est une moyenne de 15M$ que le groupe Jamison reçoit de la Ville de Glendale.

Puis, selon l'entente, Jamison reçoit la gestion complète du stationnement mais la Ville n'en tient absolument pas compte dans son calcul menant aux 324M$ sur 20ans. Or, le GWI estime que ce stationnement a une valeur de 100M$ sur 20ans. Cette estimation vient de...la Ville de Glendale elle-même!!! En effet, l'an dernier, quand la Ville avait tenté d'émettre des obligations pour 100M$ pour financer Hulsizer dans l'achat des Coyotes, c'était le stationnement qui servait à financer ce 100M$. Le GWI considère donc que sur 20 ans, ce n'est pas 324M$ que le groupe Jamison reçoit mais bien 424M$. En faisant le calcul A vs B+C, on réalise alors que le contrat ne respecte plus du tout la Gift Clause.

mardi 19 juin 2012

Ça passe ou ça casse

Cette semaine, ça passe ou ça casse! Du moins, en ce qui me concerne. Ma patience a ses limites et passé le 1er juillet, je me résignerai à dire: "Les Coyotes resteront en Arizona encore une année..." Mais nous ne sommes que le 25 juin et rien est réglé à Glendale alors, je garde espoir. D'autant plus que des échéances importantes arrivent à terme cette semaine. Deux dates importantes en fait: 27 juin et le 1er juillet.


27 juin

Le 8 juin, journée du vote sur l'entente, Gary Bettman a indiqué aux membres du conseil que le contrat entre la LNH et Glendale qui devait initialement expirer 5 jours après la fin de la saison des Coyotes (dernier match des Coyotes = 22 mai 2012) avait finalement été reporté de 30 jours, ce qui nous met au 27 juin.

Plus important encore, l'entente signée entre la Ville de Glendale et le groupe Jamison devient caduque le 27 juin. C'est l'information rapportée par l'avocat de Glendale dans son plaidoyer devant le Juge Fink. Cette précision servait à convaincre le juge que l'argument de l'Institut Goldwater (GWI) demandant que la Ville aille en appel d'offres était irrecevable car la Ville pourrait ne pas avoir de deuxième chance de trouver un gestionnaire.

Pour faire un résumé de cette audience, le GWI critiquait l'entente signée et votée par le conseil de Ville de Glendale sur trois points. En plus de l'absence d'appel d'offres, le GWI prétendait que cette entente ne pouvait être effective immédiate car la clause d'urgence ne pouvait pas être utilisée puisque le conseil n'avait pas obtenu l'accord d'au moins 5 conseillers lors du vote (4-2). Le Juge a immédiatement donné raison au GWI sur ce point, ouvrant ainsi la porte à une demande de référendum sur cette dépense, référendum qui aurait seulement lieu en novembre prochain si 1862 signatures sont obtenues d'ici le 8 juillet. À voir les sondages en défaveur de cette dépense municipale, il y a fort à parier que ces signatures seront obtenues sans problème.

Le troisième argument amené par le GWI, point sur lequel, tout comme celui de l'absence d'appel d'offres d'ailleurs, le Juge n'a toujours pas rendu de décision, référait au fait que le vote était illégal puisqu'il avait été tenu sur un contrat inachevé, deux annexes importantes aux yeux du GWI n'ayant toujours pas été élaborées.


1ER JUILLET

Je n'apprends rien à quiconque suit moindrement les activités de la LNH. Le 1er juillet, c'est l'ouverture du marché des joueurs autonomes. Les joueurs sans contrat ont l'occasion de décider où ils poursuivront leur carrière. Il m'apparait donc évident que, pour le bien de la franchise, qu'elle demeure ou non en Arizona, une décision finale doit être prise en ce qui concerne l'année 2012-2013.


DEUX SCÉNARIOS POSSIBLES

Avec l'incapacité de plus en plus évidente de Jamison à compléter le financement pour l'achat des Coyotes, la ligue doit prendre une décision. Ou bien elle vend l'équipe à un propriétaire voulant opérer la franchise dans un autre marché, ou bien elle continue encore une autre année à opérer elle-même la franchise à Glendale. Si la Ligue devait opter pour cette deuxième option, elle ne pourra compter sur le 25M$ octroyé depuis 2 ans. Ce montant n'a pas été prévu au budget final. Au mieux, peut-être pourra-t-elle compter sur le 17M$ adopté. Encore là, ça reste à voir car rien n'est clair de ce côté.


CONFLIT DE TRAVAIL EN VUE ?

Plusieurs avancent que la LNH ne ressent pas de pression particulière avec la situation précaire des Coyotes car un conflit de travail pointe à l'horizon. Personnellement, je ne crois pas qu'il y aura arrêt de travail. Depuis la signature de la dernière entente collective (CBA), les joueurs et propriétaires sont partenaires et se partagent les revenus dans un pourcentage déterminé. Ce pourcentage sera sans doute au coeur des prochaines négociations mais celles-ci, si elles devaient entraîner un éventuel conflit de travail, aurait un impact sur le revenu total à être partagé, ce qui entraînerait des pertes pour les deux parties. Les partenaires que sont l'AJLNH et la LNH ne peuvent tout simplement pas se permettre une deuxième interruption de leurs activités en 8 ans.


PLUSIEURS POINTS D'INTERROGATION

Quelle décision rendra le Juge Fink concernant la légalité du vote tenu sur l'entente signée avec Jamison? Ce dernier réussira-t-il à compléter son financement? Les citoyens de Glendale auront-ils à se prononcer sur cette entente en novembre prochain? Le GWI menacera-t-il la légalité de l'entente quant au respect de la "Gift Clause" ? Y aura-t-il conflit de travail au début de la saison 2012-2013? Si la LNH devait demeurer propriétaire de l'équipe encore une autre année, quelle compensation financière obtiendra-t-elle de la ville de Glendale?

Dans cette saga qui n'en finit plus, on a beau être le 25 juin, plusieurs questions demeurent sans réponse. Alors, est-ce qu'on s'apprête à tirer une conclusion au livre sur la saga des Coyotes ou bien on débute un nouveau chapitre. C'est ce qu'on saura d'ici quelques jours.

En attendant, voici mon scénario: Le 27 juin, l'accord entre Glendale et Jamison devient caduque. On apprendra que Jamison n'a pu recueillir les montants espérés malgré l'accord signé avec Glendale car l'entente a été menacée et salie par le GWI. La LNH mentionnera qu'elle a tout fait pour en arriver à une conclusion heureuse pour les citoyens de Glendale mais qu'elle n'a malheureusement pas d'autres choix que d'explorer d'autres options. Et le 29 juin: conférence de presse annonçant le retour des Nordiques.

En attendant de connaître le scénario de M.Bettman, dites-moi, quel est le vôtre?

lundi 18 juin 2012

Le temps des grandes décisions

Alors que demain le Goldwater Institute (GWI) demandera à la cour de l'Arizona d'annuler le vote tenu le 8 juin par la Ville de Glendale sur le contrat de gestion octroyé à Greg Jamison par la Ville de Glendale pour quelques 324M$ sur 20 ans, les Gouverneurs de la LNH, eux, se réuniront quelques heures plus tard à Las Vegas pour discuter, entre autre chose, de la situation des Coyotes de Phoenix.

La situation des Coyotes représente sans aucun doute le dossier le plus pressant que doivent régler les dirigeants de la LNH. Une décision s'impose et celle-ci pourrait être facilitée si, en matinée, le Juge devait donner raison au GWI et ordonner la reprise du vote lorsque le contrat sera complet. Car, faut-il le rappeler, ce que le GWI reproche à la Ville de Glendale, c'est d'avoir voté sur un contrat dont certaines annexes sont toujours non écrites. Et même si la Ville devait avoir gain de cause demain, plusieurs obstacles demeurent, à commencer par les finances mêmes de M.Greg Jamison. La semaine dernière, Forbes rapportait que Jamison n'avait cumulé que 50M$. Cette information n'a jamais été démentie par le principal intéressé. Puis dimanche sur twitter, il a été rapporté que Jamison ne parviendrait pas à rassembler les fonds nécessaires et que le deal serait mort.

L'entente signée entre Jamison et la Ville de Glendale amène son lot de problèmes et ce, des deux côtés des signataires. Du côté de la Ville, le GWI prétend que cette entente contrevient à la "gift clause", un point sur lequel la Cour devra peut-être éventuellement se pencher. Et pour Greg Jamison, l'entente signée ne contient aucune clause de sortie, ce qui doit contribuer à refroidir les investisseurs les plus aventureux. Déjà qu'il doit être difficile pour Jamison de trouver des investisseurs prêts à mettre de l'argent dans une aventure aussi risquée, si celle-ci doit se poursuivre pendant 20 ans, elle devient sans doute suicidaire aux yeux de plusieurs.

Parallèlement à tout ça, on apprend que la LNH se cherche un conseiller légal pour les Coyotes et le Jobing.com arena. Est-ce en lien avec un éventuel conflit avec la Ville advenant le départ de la concession? La Ville doit toujours 25M$ à la LNH. Elle en a 20M$ de ramassés qui sont mis en fiducie et un autre 5M$ qui devra être pris dans le fonds d'urgence de Glendale. Aux dernières nouvelles, la Ville se sentait flouée par l'entente de 25M$ signée avec la LNH et n'avait pas du tout l'intention de remettre tout cet argent à la LNH, surtout dans l'état actuel de ses finances.

Cette embauche n'a peut-être rien à voir avec ce que j'avance mais je me souviens que le maire de Winnipeg avait fait référence à des contraintes légales l'an dernier lorsque des rumeurs persistantes retournaient les Coyotes à Winnipeg. La LNH se prépare-t-elle à ce genre de situation? Car s'il s'avérait que la LNH décide de "tirer la plug" sur les Coyotes dans les jours à venir, certains aspects légaux seraient sans doute à régulariser avec la Ville de Glendale. À commencer par ce 25M$.

Du côté du bureau des Gouverneurs de la LNH, on fait certainement le constat qu'après s'être impliqué en mai 2009, la situation n'est toujours pas réglée 37 mois plus tard. Si la situation n'est pas retardée demain par un jugement ordonnant la reprise du vote, elle pourrait l'être par une éventuelle poursuite du GWI sur le contenu de l'entente. À la base, la situation est aussi tout simplement retardée par la difficulté que rencontre Greg Jamison à amasser les fonds nécessaires. Et la date limite approche! Et il est logique de penser que la réunion des Gouverneurs de juin était une date critique pour approuver le transfert de l'équipe à Greg Jamison. Et puisqu'il est impossible de confirmer un tel transfert dans les circonstances actuelles, peut-être se verront-ils dans l'obligation de discuter d'un autre type de transfert...?

C'est à suivre. Une chose est certaine, on n'en a pas pour très longtemps à rester sans réponse.