samedi 12 septembre 2009

DOSSIER COYOTES: La cour en directe -partie 2 (Les différents points de vue)

Au cours des deux derniers jours, différents avocats ont défilé devant le Juge Redfield T.Baum afin d'énoncer les différents points de vue des parties impliquées. Voici un résumé de ce que deux journalistes ont rapportés via twitter.

LE FUTUR DU HOCKEY À PHOENIX:

MOYES (Propriétaire des Coyotes): "Je crois avoir fait ma part. J'ai mis beaucoup d'argent et de temps pour les Coyotes. J'ai fait de mon mieux pour que ça marche. Le hockey ne marchera pas dans le Sud. Le plan Bettman n'est pas réalisable."

Dans les faits, Moyes a investi 200M$ dans l'équipe et a peu d'espoir de revoir son argent. Dans la faillite, il réclame 100M$ à titre de créancier alors que Gretzky, lui, réclame 22.5M$.

Les Coyotes ont perdu 300M$ depuis leur déménagement de Winnipeg en 1996 dont plus de 30M$ à chacune des 3 dernières saisons.

La LNH a d'ailleurs financé Moyes et les Coyotes et c'est pourquoi le LNH a refusé de reconnaître le droit à Moyes de déclarer faillite prétextant qu'il ne détenait plus le contrôle de l'équipe.
Lorsqu'on a demandé à Moyes comment il se sentait face à la LNH, il déclare: "Je me sens très mal. Je ne crois pas avoir été correctement traité. J'ai mis 100% de mes énergies dans le projet et je me sens trahi par la LNH"

BETTMAN s'est dit confiant de trouver un acheteur local en dehors du processus de faillite. Lorsqu'il a commencé à avancer le nom de Reinsdorf, les avocats de PSE (Balsillie) se sont objectés et le Juge Baum lui a dit de ne pas s'aventurer sur ce terrain. Reinsdorf est à la tête du groupe Ice Edge qui s'est retiré du processus faute d'avoir conclu un bail de location avec la ville de Glendale. Bettman ajoute cette phrase intéressante: "Si nous ne réussissons pas à trouver un acheteur local, la ligue regardera pour une autre localisation" (Bill Daly n'est-il pas venu à Québec récemment?)

La Ville de GLENDALE, quant à elle, dit supporter avec enthousiasme l'offre de la LNH. Elle mentionne entre autre qu'elle perdrait plus de 560M$ si les Coyotes quittaient.


RELOCALISATION D'ÉQUIPE ET FRAIS RELIÉS:

  • RELOCALISATION:
- CLARK (Avocat de la LNH): "L'article 3.1 de la Constitution de la LNH stipule que les Coyotes ont un contrat les obligeant à tenir leurs activités à Phoenix/Glendale."
- Juge BAUM qui, de toute évidence, sent que la LNH sort sa constitution lorsque ça leur plait: "La constitution dit également qu'une équipe peut être re-localiser"
- CLARK: "Oui, mais avec le consentement de la ligue et en temps opportun" il avoue également qu'il y a déjà eu des re-localisations mais jamais si près d'un début de saison.

Question à moi-même: Quand CLARK parle de consentement, est-ce qu'il ne laisse pas supposer un certain droit de veto des équipes? (Maple Leafs)
  • FRAIS:
- Shepard GOLDFEIN (Avocat de la NHL): "Si vous acceptez une re-localisation, M. le Juge, vous devez imposer des frais".
- Juge BAUM: "Il me paraît presque impossible d'assigner des frais de transfert au groupe PSE. Quel devraient être ces frais selon vous?"
- PSE (Jim Balsillie): "Environ 10M$"
- NHL: "Au moins 127M$"

Quant à elle, la ville de GLENDALE estime qu'elle perdrait au-dessus de 560M$ avec le départ des Coyotes.
PSE offre 50M$ à la ville de GLENDALE et leur donne jusqu'à mercredi pour accepter cette offre.
Le Juge BAUM a demandé, à plus d'une reprise, à la VdG de considérer de façon rationnelle l'offre de PSE.

Les avocats de Balsillie avaient également demandé, sachant fort bien que la réponse était non, s'il y avait déjà eu des frais reliés à une re-localisation. Ils ont également demandé si la LNH avait versé une compensation à Glendale lors de l'année de lock-out étant donné que la Ville avait alors été privée de hockey.

La légitimité de Jim Balsillie dans le dossier ainsi que l'interrogatoire de Gary Bettman seront le sujet de la partie 3.

Ah oui! Pour ceux qui lisaient pour connaître la sorte de biscuits choisie par Gary Bettman, et bien je ne vous ferai pas attendre plus longtemps. Sachez que la LNH a acheté une dizaine de biscuits à un commerce situé tout près et Bettman a choisi un biscuit avoine et raisin.

Merci à Tom Harrington de CBC ainsi qu'à Brahm Resnik, du AZCentral, pour leur couverture constante via twitter.



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